En vallée de Chevreuse

D’accord, nous nous y étions pris un peu tard. Voilà la raison du relatif échec de notre affaire. Relatif, hein ! Parce que, si nous ne fûmes que quatre, la journée fut bien agréable quand même. J’explique ! Comme à chaque fois que le « prez » visite sa famille en région parisienne, lui-même et la trésorière s’aménagent un temps pas si mort que ça pour s’en aller pédaler ensemble en (parfois vertes) Yvelines. L’idée leur était venue cette fois de regrouper un jour prochain les adhérents confrères de l’Île-de-France, les Franciliens pour faire à la page.

Ainsi, au terme de la première sortie au cours de leur dernière rencontre en date, les deux compères se mirent dans l’idée de mettre le concept en place. Ils l’imaginèrent pour la semaine suivante. Et dès le soir, la liste des adhérents fut épluchée pour trier les riverains du lieu de rencontre susceptibles de participer à la petite manifestation.

Les réponses furent nombreuses. Sur la trentaine de possible, une quinzaine fut contactée, car pas trop loin, et une dizaine se manifestât positivement. Hélas, les journées de semaine ne sont guère propices à la balade. Les jeunes travaillent, les moins jeunes et les retraités se trouvent, comme toujours, totalement débordés par leurs obligations. Au final nous partîmes à quatre, et encore avec Benoît (Gaubert) qui, opéré récemment d’une hernie discale, ne put couvrir la totalité du trajet.

Nous partîmes à quatre et nous nous vîmes trois en arrivant au port. La balade fut sympa sous un ciel clément dans lequel le soleil prit sa part. Du vent quand même qui essaya, en toute perte, de nous gâcher la route lorsque nous roulions plein ouest dans la lande sans relief. Nous franchîmes une première fois le terrible col du Manet, à 170 m, puis, ce furent les sinueuses et pittoresques routes de la vallée de Chevreuse qui nous conduisirent au château de Choiseul. Halte casse-croûte ensuite sur la place ensoleillée de Cernay-la-Ville. L’après-midi, c’est par la route de Cernay-la-Ville à Auffargis, longeant les ruines de l’abbaye des Vaux-de-Cernay, pas perdues pour tout le monde si l’on s’attarde des yeux sur le menu du restaurant installé en ces lieux, que nous revînmes vers notre point de départ. Pour l’anecdote, sur cette route coquine, nous croisâmes un cycliste sportif qui, aidé par le vent, la pente et l’énorme braquasse nous enrhuma tous trois à certainement près de 70 km/h ! Malgré le déplacement d’air et le manque de temps pour observer, il me sembla reconnaître en sa personne le professionnel norvégien Alexander Kristoff. Pas complètement impossible, l’homme pourrait très bien s’entraîner ici dans l’attente d’un prochain départ. Il a, de plus, certainement, les moyens de se loger dans cet écrin renommé où loueurs et propriétaires n’attachent pas leurs chiens avec des saucisses.

À noter également, mais Jacques Faizant, dessinateur humoristique et grand cyclo devant l’éternel, l’avait signalé dans « Albina et la bicyclette », la référence ultime du débutant en vrai cyclo-tourisme, la vallée de Chevreuse compte quelques pétards ascendants qui peuvent laisser des traces sur les morphologies. Nous avons pu en quelques occasions en juger. Pour ma part, une semaine auparavant, j’avais pris une pelle quand, dans un 16% à Milon-la-Forêt, presque à l’arrêt et totalement à la ramasse, ma roue avant avait dérapé sur un tapis de feuilles humides. Comme quoi effectivement en vallée de Chevreuse il y a des côtes mignonnes.

Sympa donc pour une première initiative de ce genre même si le nombre de participants fut tout de même restreint. Anecdote également, le troisième larron de ce groupe étriqué, Hervé (Laurent), première participation à une aventure confrériale et totalement dans le trip question mentalité et niveau sympathie, accomplit la sortie certainement sur une seule jambe… Il est vrai qu’il est plus jeune et moins lourd que moi, plus affûté que Johanne qui ne peut rouler beaucoup pour cause de boulot envahissant, et que, particulièrement motivé, il se rend à son travail tous les jours à vélo soit chaque jour une quarantaine de kilomètres. En sus des sorties plaisir, cela donne un vrai capital kilomètres. N’empêche que, comme d’hab’ à la Confrérie, la valeur ne s’arrête pas au nombre de bornes couvertes ni à la puissance développée. Un nouveau vrai et super membre dans le noyau des « connus » c’est tout !

Reste un vrai projet pour la prochaine fois. Les premières lignes en sont déjà fixées. Tout d’abord choisir la date sur un week-end, plus simple de se libérer… Annoncer cette date assez longtemps à l’avance afin que les intéressés puissent se rendre disponibles. Mettre en place un programme précis avec un but pour la journée et un kilométrage déterminé au départ. Enfin, tracer un périmètre à l’intérieur duquel nous contacterons les confrères.

Alors, vous autres qui résidez à Paris ou dans un rayon d’environ 100 km autour, attendez-vous à recevoir prochainement une invitation sélective. Pour aller où ? Pas encore décidé ! Mais nous essaierons de trouver du sympa.

Patrick

Au Château de Choiseul