La saga de nos machines

Elles ont aujourd’hui une longue histoire les randonneuses de la Confrérie des 650. La petite graine a germé en 1998 dans la tête des responsables, suite à quelques remarques et constatations issues d’un regard appuyé sur le monde du cycle.

La première de ces remarques relevait que, si jusqu’à la fin des années 70, tous les fabricants et artisans proposaient des randonneuses, 20 ans plus tard bien rares étaient les machines de qualité de ce type encore présentées à la clientèle, poussées en marge par les modes du VTT et du vélo de course. Et encore, ces randonneuses survivantes, étaient-elles assemblées par les derniers artisans français, la production de série, qui s’inscrivait au catalogue de la quasi totalité des fabricants industriels, avait totalement disparue.

Seconde remarque, découlant de la première, devenues rares et peu demandées, ces randonneuses étaient produites à l’unité, d’où leur prix élevé qui les réservait à la frange un minimum aisée du milieu cyclo-touriste.

L’idée de base ayant présidé à l’investissement de l’association Confrérie des 650 dans la fabrication de bicyclettes se résumait donc ainsi : une volonté de remettre sur le marché une randonneuse de qualité accessible au plus grand nombre. En 650 B, puisque la Confrérie et ses adhérents considèrent ce diamètre comme le mieux adapté à l’ensemble des pratiques cyclo-touristes. Le tout sans faire de tort aux professionnels puisque aucun ne traitait le secteur.

Si les machines Confrérie ont évolué dans le détail, le concept de base reste aujourd’hui le même : la Confrérie des 650 demeure donneur d’ordre et maître d’œuvre. Elle conçoit ses machines, dessine les géométries, choisit les composants, gère le montage, les commandes et les ventes.

L’ « Opération Chiche ? » dès 1999

Opération "Chiche ?"
Opération « Chiche ? »

« Evolution 2 » en 2002

évolution 2
évolution 2

« Evolution 3 », présentée dans le numéro 17 de la revue, en 2003. Fabriquée par Stéphane Horseau à Breuillet en Charente-maritime toujours en tube Vitus TXO et vendue 1650 Eur.

évolution 3
évolution 3

« Itinérances » : En 2006 (revue n°22) désireuse d’ouvrir sa proposition, la Confrérie des 650 proposa une série de machines haut de gamme, sur mesures et construites de composants de niveaux supérieurs. Baptisées « Itinérances » et proposées à 3 000 €, le nombre de ces machines, construites par Stéphane Horseau en Reynolds 753, fut relativement limité. Les décideurs de la Confrérie ayant rapidement stoppé la production, considérant être sortis du concept en proposant une machine de ce type.

itinérances
« Itinérances »

« Élan » : à l’opposé du projet « Itinérances », celui baptisé Elan visait la mise à disposition d’une randonneuse à moins de 1 000 €. A partir d’un cadre basique CYFAC, les adhérents intéressés étaient conviés à participer à des sessions de montage pendant lesquelles ils construisaient eux-mêmes leur machine en profitant des conseils de mécanos de la Confrérie, professionnels ou dûment qualifiés. Malgré la production dans ce cadre de 7 machines, le challenge ne put être tenu au-delà pour d’évidentes raisons économiques : le coût des matériels ne permettant pas d’atteindre le but fixé.

vélo Elan
Le vélo Elan

« Cévennes » a pris la suite, avec une organisation de production différente, puisque Cyfac produisait le cadre, ensuite monté à Lyon par Scott Grignon. Mais les choix techniques découlaient directement des séries précédentes, capitalisant sur la quinzaine d’années d’évolution des machines de la Confrérie. Mais l’organisation se révèlera trop lourde à l’usage, entraînant des délais difficiles à justifier auprès des confrères.

Cévennes
Cévennes