Lorsqu’il fonde en 1903 son entreprise de rechapage de pneumatiques à Paris, Louis Désiré Auguste Rustin ne se doute probablement pas du succès qui l’attend. Ce passionné de cyclisme connaît bien le souci causé par les nombreuses crevaisons et il s’attache à trouver une solution fiable et accessible. La célébrité viendra en 1921, lorsqu’il dépose les brevets liés à l’usage d’une petite rondelle de caoutchouc permettant la réparation à froid des pneus. La « rustine » est née et son usage par les cyclistes ne s’arrêtera plus.
Aujourd’hui la firme Rustin SA, restée familiale, a déménagé dans la Sarthe (depuis 1934) et les célèbres pastilles caoutchoutées ne participent plus qu’à hauteur de quelques milliers d’euros annuels au chiffre d’affaire de 7 millions de la firme qui est spécialisée dans les joints caoutchoutés anti-déflagrantion pour les transports. Lorsque le TGV établit un record mondial de vitesse à 574,8 km/h en 2007, les rames sont équipées de leurs joints et bavettes.
Lorsqu’au bord d’une route, sous la pluie, vous placez le petit rond caoutchouté, ne râlez pas, dites-vous plutôt que vous renouez avec une pratique cycliste séculaire, ce qui soulage tout de suite.