Au départ de la randonnée, à Mauvezin
Au départ de la randonnée, à Mauvezin

Le 23 mai 1976, bingo, le grand truc, le S.U.Agen bat en finale le grand Béziers, l’A.S.B. de Raoul Barrière et de Cantoni. Il s’agit de rugby.c.., ignares que vous êtes ! Je l’ai senti, quand Riton est rentré, il nous a remis dans le bon sens… Et PAN à quelques secondes de la fin du match, par un drop du gauche, il nous offre la prolongation. Je le savais, Riton c’est mon idole de classe et des prés d’Armandie, il est rentré pour gagner, cornaquer ses avants, sans trouille. Et moi qui avait offert à Françoise cette fête des contrastes du jeu et des couleurs, dans ce Parc des Princes prestigieux (bon je l’avoue j’avais bien une idée derrière la tronche) : imaginez l’ HENORMISSIME 3 ème mi-temps, elle a duré 3 mois, trois mois d’allégresse, de chants, de rencontres, de partages…

bugloseEt nous deux l’avons prolongé jusqu’à ce voyage itinérant comme un pèlerinage. Lundi 23 mai 2016, nous enfourchons nos randonneuses, les sacoches bien arrimées, les ponchos à portée, et en route. Nous allons voir les frangines à Françoise, et réveiller les souvenirs de cette période bénie du côté de Levallois. 6 étapes, 600 bornes à travers les collines de Gascogne, le plateau de Lannemezan, le piémont Bigourdan, les émanations de Lacq le long du gave de Pau, entre Chalosse et Landes, des coups de cul à plus de 15% (aïe aïe aïe Françoise) pour une surprenante découverte du côté de Buglose au pays de Saint Vincent de Paul : un camp de travail construit pour « recevoir les prisonniers coloniaux » en 1940 et en 1944 pour « héberger » les allemands prisonniers à leur tour. Ce n’est qu’en 2009, lorsque la tempête Klaus a saccagé la forêt landaise qu’est réapparu ce qu’il reste du camp « Arbeitstalag Buglose ». Aujourd’hui il est ouvert à la mémoire collective. Dimanche 29, pour le retour sur nos terres, nous avons été accueilli par une belle rincée. Les ponchos aux anges, ils piaffaient… Et nous alors ! Hé bé voilà c’est fait.

André MARTY

PS : la dite victoire du S.U.A. valut au vébmasteur, lycéen lot-et-garonnais à l’époque, un jour de congé préfectoral…

Le retour au bercail
Le retour au bercail