90Lorsque nous nous récitions la liste des départements de la France, franchies les « Vosges » et passée la « Yonne » nous étions tentés de placer un « Zigomar » ou bien un « Zoomorphe » mais aucun de ceux-là n’a jamais été retenu pour y figurer. Le zèbre dont le nom nous revenait alors avait le bon goût de nous livrer dans son intitulé le nom de sa préfecture mais l’indiscipline de ne pas respecter l’ordre alphabétique.

Si le « Territoire » se trouve à la 90ème place, c’est qu’il a été créé après les autres et représente la partie de l’Alsace maintenue française après la défaite de 1870-71, Belfort ayant été avant la guerre le chef-lieu d’un des trois arrondissements du Haut-Rhin. L’actualité renforce en 2015 le divorce Territoire de Belfort/Alsace puisque le découpage des nouvelles régions réalisé au nom d’une « cohérence économique » sous-entend leur mise en concurrence.

Avec une superficie de 610 km2 ( contre 5800 km2 pour leur moyenne) il se range parmi les plus petits départements. Il n’a guère que 44,2 km du Nord au sud, entre le Ballon d’Alsace et la frontière suisse au Sud de Croix. D’Est en Ouest, à la hauteur de Suarce et Châtenois-les-Forges, sa largeur est de 22km. Mais dans sa partie la plus étroite, celle où passe le canal du Rhône au Rhin, elle n’est que 9,7 km et 2,6 km près de Lebetain, Fêche-l’Eglise.

Qu’elles soient naturelles ou administratives, randonner autour de Belfort c’est donc flirter en permanence avec des frontières et coupe-là ces considérations théoriques ; c’est bien entendu sur nos vélos que nous entendons nous-z-autres, de la Confrérie, retracer l’histoire et éprouver (pffft ! Pffft!) la géographie.

Denis