Une des caractéristiques de la Confrérie des 650, c’est sa fibre écologiste qui s’exprime non dans des déclarations ou des débats mais dans des pratiques individuelles qui vont du geste minuscule aux réflexes dans l’accomplissement des actes divers et variés de la vie quotidiennes. Je l’ai perçu lors de nos rencontres. C’est un état d’esprit assez remarquable pour des confrères qui ne se voient que quelques fois par an. C’est en quelque sorte un liant ; ce n’est pas statutaire mais c’est ainsi.
C’est en respectant cette philosophie que j’évoque « Doomsday Clock » (« Horloge de l’Apocalypse » en français), sans passion mais objectivement ; notre Confrérie est apolitique.
Doomsday Clock n’est pas une nouveauté. Elle date de 1947 et avant internet, elle n’était décrite que dans des publications scientifiques et engagées. Je ne me souviens pas comment je l’ai découverte mais il se peut que cela remonte à l’époque de René Dumont. Certaines et certains d’entre nous la connaissent peut-être, et pour celles et ceux qui ne la connaissent pas c’est Wikipédia qui, en français, fournit la meilleure vulgarisation dans l’article « Horloge de la fin du monde ».
Cette horloge conceptuelle, n’indique pas l’heure, elle n’a pas d’aiguille, pas de rouage, ne sort pas d’une manufacture horlogère, mais elle a une marche avant avec accélérateur (notre côté dévastateur) et une marche arrière (nos brefs éclairs de réalisme). Depuis sa création elle est mise à jour quand l’Homme est face à un bouleversement. Il ne s’agit pas de mises à jour au doigt mouillé mais de conclusions de collèges de scientifiques.
Vous vous demandez bien à quoi je veux en venir. Eh bien je pense qu’à l’issue de la pandémie que nous subissons, Doomsday Clock va avancer.
Louis LEVREL, le 5mai 2020