– Une aide au Père-Noël

            Certes, il y a des veinards qui, soit, ont épousé une perle, soit possèdent des amis particulièrement attentionnés, et ont reçu de ce fait des cadeaux magnifiques, produits de surcroît par un copain sixcentcinquantiste, à glisser sous leurs petites fesses (voir framaliste de la Confrérie). Une remarque toutefois : l’objet sera magnifique sur l’étagère du salon mais ne permettra pas, de cette position, d’améliorer le confort à vélo. Cela dit « à chacun de faire son choix ! »

Au-delà des quelques privilégiés qui bénéficient de la connivence de leur entourage, le commun des cyclos espérerons, dans une foi souvent déçue, le cadeau qui leur apportera la joie suave d’ajouter encore un peu plus de plaisir à leur passion du vélo.

            Alors, toujours soucieux du bien-être de mes semblables, j’ai passé un coup de fil au Père-Noël (oui je possède le téléphone et le mail de deux copains possédant pas mal d’influence : le Père-Noël, pour le matériel, et Saint-Christophe pour la sécurité. Je possède également les coordonnées de Saint-Pierre, mais, vu la position majeure et les responsabilités de l’homme au sein des hautes sphères décisionnaires, je le dérange le moins possible).

            Bref, avec le papy en rouge, qui partira mercredi soir pour sa tournée mondiale (celle des Rolling-Stone a été annulée, mais ça n’a rien à voir…), nous avons réfléchi à une liste de présents à transmettre à qui de droit pour se faire offrir le cadeau qui va bien.

Au-delà de la selle de chez Fred, à laquelle certains ont pensé… et qui reste un must comme idée et comme cadeau vu la qualité de l’objet et celle de celui qui le fabrique, nous avons : une transmission complète « Campagnolo Super Record », pour la qualité et le contournement du tout japonais, une paire de moyeux « Grand bois », équivalent amélioré des célèbres « Maxicar », une paire (ou plus) de sacoches, « Berthoud » ou autres  vu que celles du fabricant Aindinois, si elles restent de qualité, demeurent d’un tarif réservé aux cyclos qui pédalent dans la soie. De plus, de petits artisans accomplissent un travail d’un très bon niveau, sur mesure et de plus en plus « fun ». Possible également : une veste chaude et déperlante, contre la fraîcheur ou la froidure, au dos de laquelle l’auteur du cadeau aura fait inscrire les slogans écolos, « L’énergie la moins chère c’est celle que l’on ne consomme pas ! » « Les animaux sont mes amis, je ne mange pas mes amis ! » « Ce n’est pas la planète qui risque, ce sont les clampins qui vivent dessus ! ». Reste pour les plus petits budgets : l’outil multifonction, l’abonnement à la revue « 200 », la seule qui demeure, au moins dans l’esprit, sur les mêmes bases que nous. On peut également offrir une boîte de rustines, mais il faudra alors, pour le receveur, un effort de réflexion pour tenter de séparer, dans la tête de celui qui offre, l’envie de faire plaisir, du foutage de gueule.

– La sardinade s’est bien passée, merci !

            Nous étions dix, sept à vélo, une en voiture pour la logistique, fallait bien transporter la poiscaille, le charbon de bois et le matériel, plus deux dilettantes, mon p’tit beau-frère handicapé qui ne peut plus pédaler et un ancien cyclo retiré des voitures (pardon : des vélos), qui s’avoue quand même « croyant mais non pratiquant ! » La météo s’est montrée ma foi clémente et nous nous sommes donc régalés. À l’heure du graillou il fallut, avant que les neuf morfales ne s’empiffrent de sardines, de chips, de Brie et de panettones, allumer le feu (allummééééé le feeeuuu…). Comme chaque année : épique. Le charbon de bois, c’est bon pour les Parisiens. La prochaine fois nous reviendrons aux traditionnels sarments de vigne, on n’a jamais trouvé mieux. Après les desserts, les cadeaux. Leur prix avait été limité à 3 €. Et ben croyez-moi, croyez-moi pas… des gosses. Faut dire qu’on s’est bien marré. Il y eut même un cadeau-enveloppe qui offrait à l’heureux gagnant 80 % de remise sur l’achat du bouquin de Sarkozy : « Les 21 jours d’un prisonnier ». Faut dire que l’on soit fan du martyre détesté, on ne sait pourquoi, par toute la magistrature française qui l’a déjà condamné trois fois, ou pas, il est toujours intéressant de se pencher sur la méthode à appliquer pour écrire un bouquin en 21 jours et en temps réel.

            Le retour fut un peu plus laborieux. Des lourdeurs d’estomac paraît-il. Votre serviteur même se sentait un peu ballonné. À tel point que, arrivés en fin de parcours, nous ne trouvâmes point l’énergie pour siffler la dernière bouteille de cidre comme nous le faisons d’habitude, c’est vous dire.

            Bref, rendez-vous est pris pour le 18 janvier prochain pour la galette des Rois cette fois. Les inscriptions sont ouvertes si vous vous sentez de couvrir quelques centaines de kilomètres pour venir nous rejoindre. À vous de voir si la chose est bien raisonnable.   

– Bonne Année 2026

            Ce n’est pas récent, mais l’âge avançant, le souhait, sur le fond, m’apparaît de plus en plus comme une simple tradition. Hélas, nous autres, pauvres hères, n’avons pas le pouvoir d’éviter ou de modifier l’ordre des événements qui, bons, très bons, mauvais ou très mauvais se dérouleront au fil de cette nouvelle année comme ils se sont déroulés au fil des précédentes. Mais qu’importe !!

            « L’espoir fait vivre ! » dit-on. Tout bien réfléchi, la chose doit être vraie. Car, et c’est une constatation, la plupart des avancées mentales et par retombées physiques et matérielles se forgent au moral. Pour nous autres cyclos qui pourraient nier que certaines ascensions se terminent… au moral ? Et que si le moral n’est pas là… ben les canes non plus. Alors considérons que la bonne année 2026 : c’est nous qui allons la faire ! Que c’est nous, à vélo ou pas, à grands coups de coup de pied au c.. qui allons faire en sorte que le Monde soit heureux. Citons donc Coluche « il y aura des gros, il y aura des maigres, il y aura des riches et il y aura des pauvres, il y aura des grands et il y aura des petits. Et tous seront heureux !! Mais ce sera pas facile… » Non, mais grimper la Madeleine non plus c’est pas facile, et c’est pas pour ça que l’on n’y monte pas. Ce ne sont pas les difficultés qui vont nous arrêter, non mais sans blague, M… !

Bonne Année à tous !