Le vingt-quatre mai nous serons en Auvergne. Nous y profiterons des spécialités locales, c’est vrai, florales, géographiques, architecturales et même culinaires. Pour festoyer comme il se doit, certains pourront même se laisser aller à la consommation modérée de quelques breuvages alcoolisés. Mais apprenez, vous autres seulement et coupablement avides des plaisirs du corps, même s’ils sont distillés par la noble bicyclette, que nous ne nous déplacerons pas si loin pour simplement y jouir d’aise. Le harassant travail que nous avons à fournir pour atteindre au but posé par notre docte association demeure notre seule, unique et pressante motivation.
Notre assemblée générale, qui se tiendra samedi 27, sera probablement terrible, de neurones torturés, de matière grise triturée, de muscles du cerveau mis à mal par les réflexions à mener et les projets à naître.
Alors oui, quatre jours durant nous allons battre la campagne et nous aérer le citron, oui nous allons nous poser en meutes rigolardes à l’ombre des chênes pubescents, oui nous allons nous recharger les méninges (sauf pour les végétariens) à grands coups de charcuterie auvergnates. Mais, vous qui resterez chez vous, sachez qu’il nous en coûte.