Ils ont passé la mi-temps nos confrères sud-américains. Après avoir longtemps erré au Mexique, ils ont crapahuté au Guatemala, où, vu les difficultés environnantes, ils ont abandonné quelques calories au vent d’altitude. Heureusement, la nourriture, largement moins mystérieuse que celle qu’ils avaient consommée à l’aveugle lors de leur périple chinois, leur a permis de se requinquer. Ils ont ensuite pénétré au Salvador. Exercice particulier en ce lieu : pédaler les fesses serrées. Car, vu que le taux de criminalité salvadorien demeure le plus élevé de la planète, il faut savoir en ces lieux cycler furtif.
Début mai Jeanine et Antoine seront de retour, et avec eux des informations précises sur le comportement de nos pneumatiques. Parce que si nous sommes heureux que nos camarades aient fait le plein de plaisir au fil de ce voyage organisé, c’est du banc technique offert par le MAC* à nos matériels que nous nous préoccupons le plus. Choisis pour équiper les FFCTistes sur l’autre rive de l’Atlantique, n’oublions quand même pas que notre enveloppe ne portait pas, inscrit à son cahier des charges, l’obligation de subir 6 000 km de roulage en terrains improbables. Et que, si notre « Confrérie des 650 » s’est bien comporté sur ce raid américain, il aura définitivement gagné sa place parmi les grands du pneu vélo.
Patrick
MAC = Mexique – Amérique Centrale à vélo 2016