La piste cyclable c’est sécurisant. En ville, c’est même une friandise qu’il est doux de savourer, loin des autos qui puent et à l’abri de leurs tôles assassines. Mais je dis : attention ! Gardons-nous de les considérer comme le nec plus ultra de la circulation cycliste. Car, notre monde est fourbe et ne considère jamais le bon sens. Ainsi, la réclamation généralisée de ces autoroutes à vélo pourrait bien nous retomber sur le bec.
Pour preuve. Récemment et à deux occasions, j’ai subi l’ire automobiliste. La première fois, je sortais d’une piste. Et pour éviter d’accomplir un grand tour de rond-point dangereux au milieu des autos, je coupais 10 mètres en sens interdit en serrant, au pas, au ras du trottoir. La seconde, sur une sente de peu de circulation automobile mais où les autorités ont aménagé une mise en sécurité des gamins du collège voisin. Une piste pas totalement cyclable, donc, que je n’empruntai pas. Les deux fois je me suis copieusement fait souffler. Premières alertes qui, vu la connerie ambiante, annoncent la probable venue de jours où le législateur nous lancera : « vous avez vos pistes cyclables, utilisez-les et ne nous em…dez pas là où il n’y en a pas ! » Je regrette fort, mais moi danger ou pas, à vélo, je souhaite aller où je veux !