Il a fait beau sur la Sardinade 2018. Meilleur qu’en 2017. Remarque bien que, vu le temps pourri qui, l’an dernier, nous avait givré les fesses en même temps que la campagne environnante, la météo n’a pas eu de mal à faire mieux.

Nous étions une quinzaine sur la jolie pelouse du Moulin de Carrière, tout près de Villetelle dans le Gard, pour déguster les sardines grillées qui, comme chacun le sait, demeure le plat traditionnel de Noël… au moins chez les confrères qui ne souhaitent pas trop entrer dans le moule ambiant.

Nous avons d’abord pédalé un peu, il s’agit quand même là de notre fond de commerce, visité Sommières et dialogué longuement sur les Vidourlades, ces débordements récurrents du Vidourle qui, à intervalles réguliers, noie la ville selon son humeur sous un, deux voir trois mètres d’eau boueuse.

Après nos dégustations : de sardines, salade de pommes de terre, œufs durs, panettones et clémentines, le tout arrosé de jolis vins blancs, nos roues nous ont conduits vers la tour télégraphe de Gallargues-le-Montueux. De cyclo devenu guide, le copain Antoine, à l’origine de la restauration du site, nous fit découvrir l’une des multiples stations du télégraphe optique Chappe qui, fin 18ème, permit la transmission des dépêches à une vitesse tout à fait honorable par rapport aux moyens précédents.

Un bien beau millésime mis en scène et réalisé par notre Raymond de Nîmes et notre ami Alain d’Aramon. Où serons-nous en 2019 ? Sais pas encore ! Mais qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse.