Voir, un 22 décembre, les gouttes de sueur dégouliner en flux tendu de mon front dégarni par l’arête de mon nez vers le mica de ma sacoche, j’ai pas connu souvent. Je grimpais la Taillade c’est une affaire entendue. Mais tout de même. C’est vrai que ma balade fut belle, sans un pet de vent, sous un soleil de printemps et, en sus, sans la moindre « mouque à brin » estivale pour venir me tournoyer autour du citron.

Chez nous, il est vrai, que souvent les frimas nous épargnent, et que, perso, je roule toute l’année sans réellement surveiller la saison. Mais cette année c’est le pompon. Il fait très beau et chaud partout. C’est une bonne chose pour tous les copains des contrées reculées où, comme en Irlande, il pleut et gèle deux fois par an, une fois trois mois et une fois six mois. Cette année au moins, ils traverseront les mois d’habituelle froidure sans avoir à remiser le vélo.

Seulement voilà, même ma fille, parisienne et pas écolo pour un rond le remarque : « c’est agréable mais c’est quand même pas normal !.. » Ben non pas vraiment. Cela dit, il est aussi possible, comme le dénonçait Jacques Chirac il y a peu, de regarder ailleurs lorsque la maison brûle. Et vous, le vélo, vous le voyez militant ?

Patrick